Historique collectif de défense de l’ identité saintongeaise

Maryse Guédeau

Maryse Guédeau - Saint-Hilaire de Villefranche

Alain Moreau

Alain Moreau - Cognac

Claude Moulineau

Claude Moulineau - Floirac

Jean-Luc Buetas

Jean-Luc Buetas - Saint-Paul de Blaye

Jean-Luc Buetas

Roger Berthelot - Mortagne sur Gironde

Jean-Michel Hermans

Jean-Michel Hermans Aulnay de Saintonge

Le Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise a été créé à la fin de l’année 2006 sous l’impulsion de Maryse Guédeau, fondatrice du magazine Xaintonge, l’égérie des défenseurs du patois saintongeais selon une idée de Didier Meyre, un patoisant gabaye, fondateur de l’association Irantelle en 2001. La création de ce collectif avait un but essentiel, et pour moi d’ailleurs unique, à savoir faire reconnaître l’existence traditionnelle de deux patois distincts dans le Centre-Ouest, c’est à dire le poitevin en Poitou et le saintongeais (appelé aussi parfois charentais) en Santonie (Aunis, Saintonge, Angoumois et pays gabaye). Ce but a été atteint assez rapidement à la surprise générale (février 2007) et de facto le Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise a cessé toute activité. En fait il s’agissait d’un groupement tout à fait informel de quelques personnes motivées, sans statut, ni adhésion, ni cotisation, un groupe spontané d’amis du patois saintongeais tous réunis par le même sentiment de rejet du prétendu poitevin-saintongeais. Le Collectif n’ayant jamais été déclaré comme association n’a évidemment jamais demandé la moindre subvention à qui que ce soit comme encore certains le prétendent. Son action a toujours été totalement désintéressée. Les éléments les plus actifs du Collectif apparaissent en photo en haut de la page.

Ce Collectif a donc établi un volumineux dossier qu’il a déposé au ministère de la Culture dans les bureaux de la DGLF (Délégation générale aux langues de France). Je n’ai pas du tout participé à l’élaboration de ce dossier car il a été conçu juste au moment où j’étais en déplacement aux Philippines mais néanmoins j’y ai contribué car ma bibliographie du patois saintongeais y a été ajoutée en pièce jointe. Il s’est avéré d’ailleurs, si l’on en croit la lettre de Xavier North (délégué général à la DGLF) « l’ancienneté de la désignation saintongeais, la richesse de la production littéraire et savante sous cette appellation plaident pour son maintien » qu’elle a joué un rôle important pour la reconnaissance de la langue. Par ailleurs, à ma grande surprise, j’ai été nommé chargé de communication du collectif. Bien que n’ayant jamais postulé pour cette fonction j’ai assumé et c’est donc moi qui suis allé rencontrer M.Alessio, responsable de la DGLF. Ce Collectif n’a évidemment jamais eu la moindre attitude « intégriste » comme certains nous l’ont reproché. Aujourd’hui donc le Collectif n’existe plus puisqu’il a rempli avec succès la seule et unique mission (oh combien importante certes!) qu’il s’était assignée : faire supprimer le « fâcheux trait d’union » et faire reconnaître le saintongeais langue de France aux côtés du poitevin. Je veux donc simplement ici en rapporter l’historique.

En 1991 j’habitais dans ma maison de la Petite Clie (maison de mes arrière grands-parents), au ras de Saint-Jean d’Angély, et j’étais très actif au sein de la SEFCO qui est l’association de défense de la culture régionale en Poitou-Charentes. Les responsables de la SEFCO étaient des inconditionnels du poitevin-saintongeais mais malgré tout déjà à cette époque, comme de nombreux Saintongeais, je regrettais l’amalgame qui était fait entre les deux patois. La première trace écrite du terme « poitevin-saintongeais » est due à Pierre Bonnaud, professeur de géographie à l’université de Clermont-Ferrand, dans un article publié dans la revue de la SEFCO en 1970. C’est la période de la formation de la région Poitou-Charentes, de l’apogée de la SEFCO en Saintonge, de la création de l’UPCP en Poitou, de l’installation d’une chaire de langue régionale à Poitiers… En réalité le simple fait d’avoir baptisé la langue régionale « poitevin-saintongeais » est la preuve évidente de l’existence de deux patois traditionnels car logiquement il aurait dû l’appeller picto-charentais. Pierre Bonnaud était en relation avec Jacques Duguet, un Poitevin installé en Aunis, lui aussi un intellectuel intéressé par la langue régionale qui travaillait à ce moment là sur une façon d’écrire le patois. Jacques Duguet était alors un membre important de la SEFCO. C’était aussi le moment de « l’enquête sur la graphie ». Les dirigeants des deux associations (SEFCO et UPCP), ont aussitôt intégré cette appellation de « poitevin-saintongeais », notamment dans une attitude de soumission aux sommités universitaires considérées comme détentrices du savoir. Parallélement les patoisants (de plus en plus rares déjà à l’époque) ignoraient totalement le terme « poitevin-saintongeais » utilisé uniquement par les responsables de la SEFCO et de l’UPCP (et dans les organismes liés à cette association). En raison des liens entre les associations et l’université avec l’administration le terme « poitevin-saintongeais » est devenu le terme officiel pour désigner la langue régionale au niveau du Conseil régional à Poitiers. De fil en aiguille il est devenu le terme officiel au niveau du ministère de la culture suite au rapport de Bernard Cerquiglini en 1983 qui officialisa les langues régionales de France. En fait M.Cerquiglini avait puisé ses informations auprès des instances régionales et ignorait totalement la réalité historique du patois dans la région. Le dogme du « poitevin-saintongeais » était donc devenu le dogme indétrônable que personne n’osait remettre en question. Même si les opposants au poitevin-saintongeais étaient nombreux sans le dire le premier à avoir osé le remettre en cause publiquement fut François Julien-Labruyère dans un article, « Le fâcheux trait d’union », paru dans la revue de la SEFCO (Aguiaine) en 1996 (consultable dans ma Bibliographie du patois saintongeais page 38). Cet article déclencha une tempête dans le Landerneau non pas des patoisants mais des responsables des associations de défense de la culture régionale. Seulement François Julien-Labruyère, directeur de l’Académie de Saintonge, auteur de L’alambic des Charentes, était, heureusement pour lui, intouchable. Les dirigeants de la SEFCO, farouches partisans du « poitevin-saintongeais », ne pouvaient pas réagir comme ils n’avaient pas pu, non plus, s’opposer à la parution de l’article. Je pense que si c’était moi qui avait proposé un article remettant en cause le dogme du « poitevin-saintongeais » il aurait été rejeté immédiatement par le comité de lecture d’Aguiaine, ce comité étant dominé de facto par Michel Valière (l’ethnologue régional) et Jean-François Migaud (universitaire) tous deux également farouches partisans du « poitevin-saintongeais ».

Maintenant en 2008 la lutte entre partisans du « poitevin-saintongeais » et défenseurs du saintongeais semble oubliée. Hélas quelques irréductibles du poitevin-saintongeais font pression de temps à autre sur la DGLF pour contraindre celle-ci à revenir sur sa décision. Nous avons appris même que plusieurs personnes résidant dans les Charentes ont écrit à la DGLF pour le retour du poitevin-saintongeais. Je dois dire que le dossier que nous avons déposé a été scrupuleusement étudié par madame Simoni-Aurembou, linguiste de haut niveau du CNRS, spécialiste incontestée des langues d’oïl. Ce n’est qu’après les résultats de l’analyse du dossier par cette experte que la DGLF a répondu favorablement à notre requête. Je confirme que nous ne connaissons absolument personne au sein du ministère de la culture et que nous n’avons opéré aucune action de lobbying comme certains ont osé le dire. Nous avons tout simplement déposé un dossier suffisamment complet pour argumenter en faveur de notre cause. C’est très clair.

Mais les querelles et attaques à notre encontre ont continué de plus belle sur internet avec des forums, des blogs ou des sites créés par des inconditionnels du poitevin-saintongeais et même par un mystérieux groupe de Poitevins refusant purement et simplement l’existence du saintongeais. Pour ces derniers on a toujours parlé poitevin depuis la Loire jusqu’à la Gironde… Ils ont même poussé l’outrequidance jusqu’à créer un soi disant « Collectif de défense de la langue poitevine » et même un prétendu « Conseil de la langue d’entre Loire et Gironde« . Et étant donné que tous les Poitevins défenseurs du « poitevin-saintongeais » qui sont devenus maintenant défenseurs de la langue poitevine (ce sont les mêmes) sont obsédés par la Saintonge ils se réunissent toujours chez nous! C’est surprenant et même difficilement compréhensible mais c’est la triste réalité. Ils sont incapables de vivre dans leur Poitou en s’attachant à défendre leur culture poitevine, ils veulent à tout prix annexer la Santonie. C’est pénible… Après avoir essayé de répondre à ces attaques aujourd’hui le mieux est de laisser braire. Nous n’avons plus de temps à perdre avec ces diatribes stériles d’autant qu’aujourd’hui, plus d’un an après le succès de notre entreprise, un ou deux Saintongeais quelque peu caractériels se mettent aussi à attaquer notre action pour des motifs obscurs. L’un d’eux, et non des moindres, qui était l’un des plus farouches opposants au « poitevin-saintongeais » vient même de retourner sa veste en nous traitant de « donneurs de leçons intransigeants et sectaires » près de deux ans après. On n’est jamais aussi bien trahi que par ses amis et l’ingratitude et la bêtise sont les choses du monde les mieux partagées.

D’autre part aujourd’hui certains anciens chauds partisans du poitevin-saintongeais se sont adaptés à la nouvelle situation et en ont banni le terme de leur vocabulaire en le remplaçant par « la langue d’entre Loire et Gironde » ce qui, dans leur esprit est un parfait synonyme. Et comme le saintongeais commence à être reconnu par de plus en plus de monde, ils ajoutent dorénavant « avec des variétés locales », ce qui sous entend que le saintongeais n’est qu’un sous dialecte du poitevin qui est la langue dominante de par son aire d’expansion. J’espère qu’avec le temps ils parviendront à admettre que le poitevin-saintongeais n’était qu’une erreur de jeunesse qui partait d’une bonne intention, celle d’unifier tout le Poitou-Charentes sous une même bannière, mais comme on le sait l’enfer est pavé de bonnes intentions…

Nous avons été accusés de vouloir diviser et briser l’amitié entre Poitevins et Saintongeais. C’est évidemment ridicule. J’ai moi-même quelques ancêtres poitevins dans mon arbre généalogique. Pour nous l’amitié avec tous nos voisins est sacrée. Et finalement nous avons rendu un immense service aux Poitevins car grâce à nous leur langue a aussi enfin été reconnue langue de France et notre amitié traditionnelle n’en est que plus renforcée.

Dorénavant les anciens membres du collectif veulent se consacrer, chacun à sa façon, à préserver ce qui reste encore de culture saintongeaise. Déjà Raymond Doussinet, dans les années 50, disait que la cause du patois était une cause perdue. Il est clair que les locuteurs deviennent de plus en plus rares. On ne fera jamais renaître une langue qui s’éteint, même si c’est un élément fondamental de l’identité saintongeaise et de notre patrimoine culturel qui disparait avec elle. En premier lieu nous devons cesser les querelles intestines au sein des défenseurs de la culture régionale, querelles dues à des conflits de personnes et qui nuisent à notre cause. Mais un ou deux individus sont quelque peu caractériels et quelqu’un est même allé jusqu’à faire désactiver ma page Face book uniquement parceque j’y avais mis en page d’accueil un appel à soutenir le magazine Xaintonge (par chance j’ai réussi à savoir quel était l’auteur de cette infâmie, en fait un jeune, étranger au monde patoisant mais fils d’un des belligérants). C’est dire à quel point on peut avoir parfois affaire à des personnes « pieines de chétiverie et de mouvaiseté » et pas très intelligentes et surtout d’une intolérance totale…

Mais fort heureusement depuis une dizaine d’années on peut assister à un renouveau de la culture saintongeaise grâce, pour commencer, à la revue Xaintonge qui a été un fédérateur pour les amis du patois et de la tradition (cette revue survit sans avoir jamais reçu la moindre subvention non plus), grâce aussi aux éditions du Croît vif qui sont aujourd’hui un des éléments solides de cette renaissance de la culture saintongeaise et qui viennent de rééditer les oeuvres complètes de notre barde national Goulebenéze, peut-être grâce de façon plus modeste à ma bibliographie du patois saintongeais qui a contribué à faire reconnaître l’importance de notre patrimoine littéraire, grâce également au salon de la tradition charentaise créé par Jean-Pierre Coutanceau, grâce encore à de nouveaux acteurs quadragénaires sur la scène patoisante comme la compagnie des Branle mijhot, grâce enfin à certaines associations de patoisants motivés et désintéressés comme Irantelle en pays gabaye. Tout cela encourage les amis du patois à poursuivre leur quête pour la défense de cet élément essentiel de la culture régionale.

Addenda 2010: Second collectif
Au début de l’année 2009 la DGLF, suite aux pressions incessantes des partisans du « poitevin-saintongeais », a décidé d’organiser un « débat » pour clarifier la situation. Le problème est que ce prétendu « débat » ne réunissait que des Poitevins ou des personnes liées au Poitou. Pas le moindre Saintongeais… Les participants étaient Mme Liliane Jagueneau (professeur de « poetevin-séntunjhaes » à « l’universitai de Poetàe »), M.Michel Valière (résidant à Gençay, lié, lui aussi, à la faculté de Poitiers) et M.Jean-Léo Léonard (linguiste ayant vécu dans le Poitou). Le résultat a été que les responsables de la DGLF se sont pliés devant ces « sommités » universitaires, comme le fait la SEFCO depuis toujours. En fait la bataille entre partisans du « poitevin-saintongeais » et défenseurs du patois saintongeais est une bataille entre intellectuels dialectologues coupés du milieu patoisant et simples citoyens voulant préserver leur identité culturelle régionale.
Finalement, après de longs mois de réflexion, en janvier 2010, la DGLF est revenue sur sa décision de reconnaitre le poitevin et le saintongeais langues de France et a rétabli le « poitevin-saintongeais ». Cette volte-face de la DGLF a déclenché un mouvement d’indignation et de révolte chez les amis sincères du patois ce qui a amené, grâce à la magie d’internet, à la naissance d’un nouveau « Collectif de défense du patois saintongeais ». Malgré les âneries et autres délires que l’on peut trouver parfois sur internet ce collectif n’a absolument plus rien à voir avec le précédent dont la courte existence s’est arrêtée il y a déjà plus de trois ans. De tous les membres actifs du premier collectif il n’y a que Jean-Luc Buetas (et je l’en félicite) qui a eu le courage de s’engager dans cette nouvelle aventure en envoyant une lettre de bon aloi au ministre de la culture. Les autres membres de l’ancien collectif, eux, ont été très déçus par le milieu patoisant avec ses cercles fermés pour ne pas dire sectaires qui engendrent un climat très déplaisant. Ils ont été aussi désapointés par le manque de correction et l’ingratitude de quelques uns tant et si bien qu’ils n’ont plus aucune envie de s’impliquer dans une action de défense du patois. C’est Robert Fort (Jarnaquais) qui en a lancé l’idée et Jean-Claude Frelin (de Royan) qui a pris la tête de ce nouveau mouvement de revendication. Malgré, comme toujours, les conflits de personne et les caractères lunatiques de certains, des actions ont été menées à bien. Des lettres ont été envoyées non seulement à la DGLF mais aussi au ministre de la culture et à divers hommes politiques de la région. En réponse la DGLF (comme encore la SEFCO) a reconnu l’existence de deux variantes distinctes au sein du « poitevin-saintongeais », le poitevin et le saintongeais. C’est ce que l’on appelle avoir le cul entre deux chaises… C’est aussi la position prise aujourd’hui par certains des partisans les plus acharnés du « poitevin-saintongeais » reconnaissant ainsi de facto l’existence même de deux patois distincts. Comme l’a dit madame Fortin, présidente de la SEFCO, « Il y a bien deux patois mais nous conservons le trait d’union pour l’amitié entre Poitevins et Saintongeais ».
En fin de compte, face à l’université et à l’administration, le combat des Saintongeais est « la lutte du pot de terre contre le pot de fer ». Tant et si bien que, malgré la motivation réelle des membres et des sympathisants (dont je fais partie étant systématiquement sympathisant de tous ceux qui défendent le saintongeais) du Collectif (dont l’existence était au demeurant « virtuelle »), celui-ci a perdu peu à peu de sa vigueur et s’est éteint petit à petit. Il en va ainsi quand la lutte est par trop inégale. Toutefois, étant d’un caractère optimiste, je reste persuadé que dans l’avenir nos revendications seront reconnues légitimes et que ce fameux et surtout fumeux « poetevin-séntunjhaes » qui a fait tant de mal dans le milieu patoisant rejoindra la place qui lui est due dans la « poubelle de l’Histoire ».

Addenda janvier 2012:

C’est fou comme il y a des gens qui n’aiment pas la paix. Encore aujourd’hui on peut lire sur internet que quelques individus malintentionnés et de mauvaise foi s’évertuent encore à qualifier les opposants au poitevin-saintongeais de « poignée d’intégristes ». Je tiens à rectifier pour tous ceux qui ne sont pas au fait de la situation du milieu patoisant. En fait l’immense majorité des patoisants et des amis du patois sont opposés au poitevin-saintongeais. Par contre les partisans du poitevin-saintongeais, ne sont effectivement, eux, qu’une poignée que l’on peut compter sur les doigts de la main. Et ce sont eux les intégristes. Ce sont eux qui manigancent et qui font du lobbying et qui sont totalement sectaires. Je prendrais pour exemple mon travail de recherche bibliographique sur le patois saintongeais qui, logiquement, devrait intéresser tous les amis du patois. Eh bien certains amis du patois le rejettent sous prétexte que je me suis permis de faire la distinction entre saintongeais et poitevin-saintongeais. Voilà où sont l’intolérance et le sectarisme…

Addenda novembre 2014:

Ma grosse bibliographie du patois saintongeais va enfin être publiée. Ce sont les éditions des régionalismes sises à Cressé (canton de Matha) qui ont eu le courage et la gentillesse de la publier. Tous les amis du patois devraient leur en être très reconnaissant mais en fait cette publication a encore déclenché un mouvement de folie chez quelques irréductibles. Ils en veulent à mort aux éditions des régionalismes d’avoir édité l’année dernière Le petit prince en poitevin-saintongeais. Bref, les bagarres continuent et c’est bien pénible…

Collectif de défense de l'identité saintongeaise

Claude Moulineau, Alain Moreau, Jean-Luc Buetas, Roger Berthelot, Jean-Michel Hermans, Jean-Pierre Coutanceau à Mortagne sur Gironde 22 juillet 2007

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