Dominique Lemay
Manille, le 30 mars 2007
Chers amis,
Comme vous le savez sans doute, plus d’une trentaine de petits écoliers philippins ont été pris en otage le 29 mars dernier par leur propre professeur. Révolté par la misère du bidonville dont il est originaire, cet homme a voulu appeler l’attention de gouvernement, comme du grand public, sur les problèmes de l’éducation dans ce pays.
C’est en pleine campagne électorale que le professeur, aujourd’hui sous les verrous, a voulu démontrer à quel point l’éducation faisait faillite dans ce pays. Par cet acte excessif, il sollicitait pour ses élèves les moyens nécessaires afin qu’ils puissent poursuivre leurs études.
Très tôt sensibilisée par le problème de l’éducation aux Philippines notamment pour les plus démunis, la Fondation Virlanie a créé le « Magellan Learning Center » pour pallier les carences de ce système scolaire défaillant.
Toujours en matière d’éducation, Virlanie a également lancé fin 2006 un tout nouveau programme la « Mobile Unit » qui a déjà pris son rythme de croisière.
Il est à signaler que la Fondation Virlanie a été reconnue durant 2006 par le Ministère de l’Education Philippin.
Magellan a pour vocation d’aider les enfants de la Fondation à dépasser leurs difficultés scolaires et à renforcer leur niveau. A titre d’exemple, chaque année, la dizaine d’élèves A titre d’exemple, la dizaine d’élèves qui abandonnent chaque année l’école, parce qu’en échec scolaire, la réintègrent l’année suivante, après avoir suivi le cursus de Magellan.
Accueillant chaque année plus de 200 enfants de 4 à 22 ans, ce centre est aussi un lieu d’éducation pour ceux qui ne sont jamais allés à l’école.
Des professeurs, diplômes d’Etat, enseignent le Tagalog, l’Anglais et les mathématiques.
Parallèlement, des cours d’informatiques sont assurés, neuf ordinateurs étant d’ailleurs mis à la disposition des élèves.
Enfin, une classe de maternelle permet d’alphabétiser les plus petits.
La Mobile Unit consiste à promouvoir l’intégration sociale par l’éducation. Véritable école itinérante, elle intervient auprès des enfants des rues, au cœur de leur environnement. Le principe est simple : une camionnette équipée de moyens dignes d’une vraie classe - tableau noir, craies, livres, crayons, cahiers…- se déplace quotidiennement dans les quartiers les plus défavorisés de la ville. S’appuyant sur des outils pédagogiques adaptes et innovants, deux professeurs, diplômés d’Etat, donnent leurs cours sur des places ou des parcs a plus d’une centaine d’enfants ages entre 4 et 16 ans.
Outre les matières dites classiques comme l’alphabétisation, le Tagalog, l’Anglais et les maths, l’ « Aternative education » est également au programme. Il s’agit de sensibiliser les enfants à la santé, à la sécurité, au Droit de l’enfant, aux valeurs morales ainsi qu’aux risques des abus sexuels.
Des activités de développement complètent ce programme comme l’éducation physique, l’expression artistique ou des sorties récréatives.
Ces classes sont l’occasion de rappeler aux enfants les règles essentielles d’hygiène et de nutrition. Apres la classe, les élèves doivent ainsi se laver les mains, puis un repas équilibré leur est servi. Pour finir, des brosses à dents sont distribuées à chacun.
Au-delà des actions de sensibilisation, des soins basiques sont assurés régulièrement par une infirmière. Les enfants sont vaccinés contre l’hépatite B et la tuberculose. Parallèlement, un suivi dentaire est effectué par un professionnel.
La fondation scolarise aussi plus de 400 enfants dans les bidonvilles
Amicalement
Dominique Lemay
http://virlaniekuyadom.blogspot.com/2009/03/chevalier-de-rizal.html